“Avant, je ne connaissais pas les différentes formes de violences, maintenant, après les ateliers organisés par le projet la voix collective des femmes et des filles auxquelles j’ai assisté, j’ai pu conscientiser ma communauté lorsqu’il y a de la violence” témoigne BAO Zelle.
Femme de 52 ans, divorcée et mère de 4 enfants, BAO Zelle est membre de l’Association Villageoise d’Epargne et de Crédit (AVEC) « Fanilo » depuis 7 ans. Elle est l’une des participantes aux ateliers du « laboratoire d’apprentissage et d’action collective d’appui au plaidoyer pour l’égalité du genre » qui sont réalisés dans le cadre de la mise en œuvre du projet “la voix collective des femmes et des filles ».
BAO Zelle définit la violence comme une sorte d’application de la volonté d’une personne à une autre à travers l’apport de blessures et de tristesse. « Avant ces ateliers, je ne connaissais même pas les différentes formes de violences. Je ne savais pas non plus qu’il y avait des Lois contre cela. Maintenant j’en suis consciente. Dans ma communauté, les violences sont fréquentes et les gens ne savent pas distinguer les formes de maltraitance, en particulier celles envers les femmes.
Les situations sont habituellement résolues à l’amiable alors que les Lois doivent être appliquées pour réduire ces préjudices. Par exemple, si le mari bat sa femme ou encore un adulte est surpris pour détournement de mineure, les problèmes se règlent souvent par des dédommagements avec de l’argent ou des zébus. Récemment, une femme âgée de mon village a été violée par son gendre. Grâce aux connaissances acquises lors des ateliers, j’ai pu informer ma communauté qu’il s’agissait là d’un cas de violence. Comme à l’accoutumée, des négociations à l’amiable ont été entamées mais j’ai pu conseiller la famille de la victime de refuser l’offre car l’acteur du délit devrait être traduit en justice. Ainsi, grâce à mon intervention, la famille de la victime a pu commencer les démarches pour la poursuite judiciaire ».
L’attente de BAO Zelle sur ce projet est de réduire les cas de violence grâce à la conscientisation de la communauté sur ses différentes formes telles que les violences sexuelles, physiques, psychologiques et économiques particulièrement dans les zones rurales témoigne BAO Zelle.