Mère de deux enfants, dont la plus jeune est âgée de 3 ans, Sariaka, 28 ans fait partie des personnes qui ont pu bénéficier du transfert monétaire à Anosibe, un des quartiers les plus défavorisés de la ville d’Antananarivo. À cause du coronavirus et des restrictions de regroupements, Sariaka a dû arrêter ses activités d’animation de manège dans les quartiers qui lui rapportaient environs 100.000 ariary par jour. « Depuis le début du confinement, je ne travaille plus et je ne touche plus aucun revenu pour subvenir aux besoins quotidiens de ma petite famille », affirme-t-elle.
La résilience face à la crise sanitaire actuelle est contraignante pour une grande partie de la population malgache et notamment, celle de la ville d’Antananarivo, l’épicentre de la pandémie. Avec l’appui du programme de transferts monétaires et l’aide sociale destinée aux populations vulnérables dont les activités génératrices de revenus ont été bouleversées par la crise sanitaire, elles peuvent pallier la situation, du moins pour la nourriture et pour subvenir aux besoins des enfants comme payer les écolages, tel le cas de Sariaka. Ce projet accompagne la résilience des ménages malgaches fortement déstabilisés par la pandémie. Pour assurer le partage juste et équitable, le consortium a collaboré avec les autorités locales pour la mise en œuvre. Ainsi, l’inscription, la vérification de la liste, la sélection des ménages ainsi que la distribution des aides sociales ont été rigoureuses.
« Dans notre quartier, j’ai pu remarquer que ce sont bel et bien les ménages les plus défavorisés qui ont profité du Tosika Fameno. Il n’y avait ni une longue attente, ni de bousculement » martèle Sariaka.
Sariaka exprime sa gratitude envers ceux qui ont collaboré à la réalisation du projet : « Nous sommes très reconnaissants d’avoir pu bénéficier de ces transferts monétaires pendant la crise de Covid-19. Sans cela, nous n’aurions plus rien à manger aujourd’hui ».